| Sa veuve se consacre avec efficacité à l'œuvre immense de son mari. Ses disques continuent à être distribués dans le monde entier et à nous rappeler que Robert Stolz fut le dernier représentant de la grande tradition viennoise. Ses œuvres sont toujours à l'affiche des théâtres. BASF ayant cessé ses activités phonographiques, Polydor récupère le catalogue Stolz. En décembre 1976, Einzi Stolz fait don à la ville de Vienne de l'appartement du N° 16 de la Elizabethstrasse où furent composées tant de mélodies pour le plus grand plaisir des mélomanes et qu'il avait dû quitter juste avant l'Anschluss. Une plaque apposée sur la façade de l'immeuble rappelle aux passants que Robert Stolz y vécut de 1936 jusqu'à sa mort ou omettant de signaler qu'il était en exil de 1938 à 1946 !. En Mars 1977, Polydor publie un disque de James Last consacré à Robert Stolz. C'est un succès sans précèdent. En quelques mois, Last et son orchestre recevront 3 disques d'or et un disque de platine.
1979 marque le début des festivités du centenaire: nombreux shows TV, concerts, inaugurations de rues à travers le monde, brochure officielle éditée en 5 langues de l'Etat Autrichien consacré au Professeur Stolz. En mai, la reprise de la « Parade de Printemps », à la Wiener Stadthalle, donne le coup d'envoi des manifestations viennoises du centenaire. Quelques 500 participants évoluent sur la scène soutenus par l'orchestre, les chœurs du Volksoper et la musique du bataillon de la Garde de Vienne. 1980. Année du centenaire à travers le monde: programmes TV et radios (BBC Londres, ZDF Allemagne, AVRO Pays-Bas, ORF Autriche, RTL Luxembourg, ...). Nouveaux enregistrements, rééditions spéciales chez Polydor, Eurodisc (Album « Vienne en flânant » en France, ...).
Parmi les nombreux concerts, citons ceux de Vienne, bien sûr, dont « Frühling in Wien ». Le 16 avril, un hommage solennel lui est rendu par le Sénat américain.
Un second devrait être érigé à Grinzing, célèbre faubourg de la capitale où demeurait le couple Stolz. 1980 est l'année Robert Stolz dans toute l'Autriche comme 1978 avait été l'année Schubert. Le nom de Robert Stolz continue à faire le tour du monde et son œuvre touche sans cesse de nouveaux publics. Sa biographie est publiée en Australie. Une école y est même créée ainsi qu'un quintette et un chœur. « Trauminsel », « Venus in Seide », ... font l'objet d'adaptation polonaise, néerlandaise, hongroise... ou tchèque comme italienne. Certaines opérettes sont reprises après avoir subi un purgatoire injuste. C'est le cas de « Schicksal mit Musik ». De nouvelles rues, au quatre coins du monde portent désormais son nom. Il en est ainsi en France à Courbevoie, où une des salles du complexe « Carpeaux » porte son nom. Un second monument est érigé au Prater à Vienne, en souvenir de « Im Prater blühn wieder die Baüme ». A Londres, le Philathelic Music Circle, sous le haut patronage de Sir Yehudi Menuhin, décerne le « Robert Stolz Trophy for Music Philately », distinction qui a acquis rapidement une renommée internationale et dont son attribution, chaque année, fait l'objet de nombreux articles y compris dans la presse non spécialisée. Un concours international de chant Robert Stolz a lieu, chaque année, à Hambourg tandis que la station thermale Bad Hall (Autriche) organise, en juin, un festival. A l'occasion de l'année internationale de la musique, le Paraguay a émis un timbre Robert Stolz. Il fait partie d'un feuillet regroupant Chopin, Bach, Schumann ...
Parmi les derniers interprètes de Robert Stolz, nous pouvons citer pêle-mêle, Julia Migenes, Lucia Popp, Montserrat Caballé, José Carreras, Nana Mouskouri, André Rieu, Richard Clayderman, ou encore l'orchestre de salon Cölln, ... Les années 80 ont été marquées par l'arrivée du Compact-Disc. Les enregistrements majeurs de RS sont republiés sous ce format. BMG lance sur le marché international une série de 20 CD consacrés à l'opérette viennoise et une autre intitulée « Wiener Musik », autrefois publiée sous le titre « l'Age d'or de la musique viennoise ». Radio France organise même un concours avec notre collaboration pendant tout le mois de décembre 1988 pour son lancement. Elle recueille un accueil excellent de la part des critiques. La revue Compact parle d'une « anthologie exceptionnelle » et Diapason précise « Vienne, c'est la valse. La valse, c'est Johann Strauss. Johann Strauss, c'est Robert Stolz ... Rien à ajouter » (Michel Parouty). 2000 : 25 années se sont écoulées depuis la disparition du compositeur. Ses œuvres continuent à faire le tour du monde de Londres à Pékin, en passant par le Japon où une version japonaise de "« Parade de Printemps" a même été présentée. Cette même oeuvre a été à l'affiche du Festival de l'Opérette à Trieste en Italie.
Autre grand moment : l'inauguration par Madame Einzi Stolz du salon des V.I.P « Robert Stolz » dans le tout nouvel aéroport international de Graz. Le Premier hôte de ce salon fut le Roi Hassan II du Maroc. En est-ce la conséquence mais la même année, un concert Robert Stolz était donné à Rabat ! Toujours au cours de cette décennie passée, une production exemplaire de la « Parade de Printemps » au Metropol Theater de Berlin dont le directeur n'est autre que le ténor René Kollo. A la veille des manifestations marquant le 25ème anniversaire, à signaler de nombreuses reprises en CD, notamment les intégrales de la « Chauve-Souris », du « Baron Tzigane » de Johann Strauss en 24 bits, la sortie en 3 CD d'enregistrements inédits de l'ORF, les deux CD, l'un chez MDG, l'autre chez CPO, consacrés au cycle des « Blumenlieder », le premier dans la version de 1972, le second, dans la version originale de 1927/1928. A côté des productions classiques, la jeune génération perpétue la tradition : Luxus aux Pays-Bas « revisite » les succès de Robert Stolz tout comme Lena Romanoff en Allemagne. |
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