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Critiques

 

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Album « Deux Cœurs, Une Valse » (BASF 29.21120-7).

Grand Prix Académie Charles Cros 1973.

Grand Prix de l’Académie de Musique de Divertissement.

Ce recueil est le prototype même du raffinement ingénieux d’une orchestration limpide, de l’élégance et de la souplesse câline des interprétations, le tout servi par une prise de son assez fastueuse. C’est un bijou de grâce, de tendresse, de candeur, de romantisme et de brio d’opérette. Robert Stolz (...) conduit son orchestre avec une prestance, une précision, un sens des nuances, digne d’un jeune homme déjà savant, et avec une science due à ses 92 printemps ! Cette formation symphonique légère sonne souvent comme un ensemble de salon ou de brasserie (élargi) des années 30, avec les inflexions très sensibles des violons dans les parties les plus mélodieuses, et des fantaisies au piano, aux saxos et aux cuivres, qui rappellent Dajos Bela, Marek Weber ou Barnabas von Geczy, surtout dans les fox-trots ...

Pierre-Marcel ONDHER - DIAPASON - Novembre 1972.

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La Chauve-Souris (Eurodisc 71 567 XE).

Enregistrée à Vienne voici une dizaine d’années, mais jamais encore distribuée en France, cette version de la Chauve-Souris réunit quelques-uns des meilleurs chanteurs du moment. C’est, pour cette opérette réussie entre toutes, une tradition bien établie. Après Elisabeth Schwarzkopf, Gueden, Rothenberger, c’est Wilma Lipp qui descend des cimes mozartiennes pour devenir la brillante Rosalinde. Notons qu’elle fut, auprès d’Hilde Gueden justement, Adèle, dans une des versions Decca. Avec ce timbre d’une pureté de diamant, Rosalinde n’a jamais paru plus jeune et plus raffinée ; ses contre-rés rivalisent allégrement avec ceux de la servante Adèle, alias Renate Holm, grande spécialiste du rôle, qu’elle a déjà gravé pour EMI. On ne sait qui des deux artistes possède la voix la plus fraîche, la plus pure, et le plus d’abattage. Même si Wilma Lipp ne fait pas tout à fait oublier Schwarzkopf, elle surclasse quelque peu Anneliese Rothenberger de la dernière version EMI, et Renate Holm aussi paraît encore plus à son avantage. C’est Elisabeth Steiner qui est Orlofsky, avec une voix moins grave que la plupart de ses rivales, mais beaucoup de charme et d’intelligence.

Pour la troisième fois au disque aussi, nous trouvons Walter Berry, entouré cette fois de Rudolf Schock (Eisenstein) et Cesare Curzi (Alfred). Tous trois chantent et jouent avec un brio et une aisance difficilement égalables ces rôles auxquels ils sont rompus. Quant à l’Orchestre Symphonique de Vienne, jouer cette partition doit être devenu pour lui une seconde nature. Robert Stolz mène la danse avec un dynamisme endiablé et tous ces refrains tourbillonnent encore dans notre tête longtemps après que la platine ait cessé de tourner. Les bruitages sont particulièrement soignés et réussis, surtout au troisième acte, et la prise de son a un relief qui rehausse encore l’éclat de l’interprétation.

Une version de grande classe de la plus lyrique des opérettes.

G. M. - HARMONIE - Janvier 1974.

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Coffret « L'Age d'or de la Musique Viennoise » (Eurodisc 85253 XU).

Grand Prix Académie Charles Cros 1974.  

Palmarès 1974 Académie du Disque Français.

Cet étui de quatre coffrets contenant 20 disques, doublement primé par l'Académie du Disque Français d'abord, puis par l'Académie Charles Cros, est la pièce capitale de tous les témoignages enregistrés sur disque par Robert Stolz.
Ces remarquables distinctions, si méritées, honorent, tant le chef d'orchestre que le grand compositeur, continuateur dans ses créations et ses directions, d'une époque enchanteresse, celle de la naissance des opérettes viennoises qu'il perpétue dans l'esprit le plus proche de celui de ses grands créateurs, ses maîtres vénérés : Johann Strauß, Lanner, Lehár, Fall, Komzak, etc ...

Cette édition est le produit de son admirable travail de recherche, d'un patient assemblage réalisé méthodiquement, et de son talent incontesté de chef d'orchestre conférant à ces exécutions une grâce, une légèreté, et un parfum encore jamais atteint.

Dans cet étui de vingt disques, accompagné d'un livret luxueusement illustré, c'est bien à nouveau la Musique Viennoise dans ce qu'elle a de plus populaire, de plus chatoyant et de plus universel qui est à l'honneur. Cette anthologie bénéfice d'une interprétation admirable, toute de clarté, d'une ampleur remarquable, de souplesse, de nuance, de finesse, voire de gaieté et d'espièglerie quand il le faut, mais toujours avec cette pointe fervente de déférence que le maître Stolz marque envers ses glorieux prédécesseurs.

Les discophiles feront dans ce coffret de merveilleuses découvertes puisqu'à côté des grands compositeurs, déjà très populaires, comme Johann Strauß Père et Fils, Josef Lanner, Josef Strauß, de nombreux autres moins publiés vous sont proposés également : Labitzky, Gungl, Fahrbach, Komzak, Fucik, Lehár etc ... Au total quarante œuvres comportant des mazurkas, galops, polonaises, polkas, caprices, sont enregistrées pour la première fois et pour cinquante six autres d'entre elles, elles n'existaient qu'à l'unité dans de très anciens catalogues microsillons ...

C. KAROUBI - DERNIERE HEURE (Bruxelles) - 28 mars 1974.

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Le Monde enchanté du Roi de la Valse (BASF 29.21476-1).

Grand Prix Académie Charles Cros 1973.

Cette succession de polkas, de marches, de valses, de galops défile pour nous comme une série de petites scènes colorées et variées. Aucune monotonie, mais un dynamisme qui devrait donner des fourmis dans les jambes aux plus réfractaires à la danse ! Très conscient de l’origine de ces pièces, Stolz leur garde tout leur caractère folklorique. On pense à Vienne, capitale de l’Europe centrale et non grande ville d’Occident. Tout cela est encore très près du folklore. Et bien sûr, on reste confondu devant la leçon de jeunesse que donne ce vieillard de quatre-vingt-treize ans au prodigieux éclectisme ! Il doit y avoir une place dans toute discothèque, sérieuse ou pas, pour ces deux disques délectables.

 G. M. - HARMONIE - Mai 1974.

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Liebeslieder (BASF 29.21349-8).

Johann Strauß invite au bal (BASF 29.21477-2).

Grand Prix Académie Charles Cros 1973.

Décidément, le marché straussien semble défier la saturation, deux mois après le coffret exhaustif consacré par la GID à l’ensemble de la famille, voici encore un ensemble de quatre disques (gravés en tétraphonie, s’il vous plaît !) réservés à Johann Strauß fils. Un seul chef, cette fois au nom moins célèbre que ceux qui se partageaient la réalisation précédente, et qui, contrairement à ceux-là, se préoccupe moins de détailler des finesses orchestrales que de rendre l’élégance particulière, un peu pesante, de la Valse. Version plus « chorégraphique » donc, si on veut y distinguer une particularité autre que le luxe de la réalisation sonore.

D. R. - HARMONIE - Mai 1974.

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La Veuve Joyeuse (Eurodisc 75 445 XFE).

Un prix du disque attire soudain l’attention sur Robert Stolz, sorte de monument historique vivant, qui assure depuis presque un siècle la permanence de la musique viennoise. Dans son imposante production discographique, cet album devait se détacher comme une synthèse de son art et de tout l’entrain de cette musique dite « légère ».

Le style est si exact, l’esprit des œuvres si bien différencié et respecté, que cela échappe à la critique : on ne peut guère que constater et commenter.

Deux attitudes assez différentes peuvent être adoptées vis à vis de l’œuvre la plus célèbre de Franz Lehár. Le rôle-titre étant particulièrement séduisant, bien des grandes cantatrices viennoises ont tenu à s’y illustrer, car il leur permet d’y déployer beaucoup de charme. Elisabeth Schwarzkopf, Hilde Gueden entre autres y trouvèrent l’occasion de faire assaut de séduction physique autant que vocale. Pour entourer d’aussi exceptionnelles artistes, on devait alors réunir des partenaires de même trempe, et l’on aboutissait à de vraies distributions d’opéra. L’ouvrage y gagne en sérieux, mais généralement pas en légèreté : il devient presque un opéra-comique au détriment de ce pétillement qui compose l’un de ses principaux charmes. La dernière tentative de ce genre fut celle d’Herbert von Karajan, voici quelques mois. Le présent enregistrement choisit une attitude opposée. On réunit des spécialistes d’opérette, on les place sous la direction du plus chevronné des chefs de musique viennoise, et l’on joue le jeu de la franche gaieté. Le résultat est infiniment séduisant. Sur le plan vocal, bien sûr, Elisabeth Schwarzkopf reste inégalée - la charmante M. Schramm ne cherche d’ailleurs sûrement pas à l’imiter. Comme tous ses camarades, elle chante avec goût, entrain, et dans un style sans défauts. Les meilleurs moments sont pourtant dus aux ensembles menés de façon endiablée par le vénérable chef : jamais la fête d’Hanna ne parut plus gaie, plus débridée. Deux disques au dynamisme vraiment communicatif.

G. M. - HARMONIE - Mai 1974.

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Le Pays du Sourire (Eurodisc 85 502 XFE).

De cette opérette pourtant bien connue, une seule version, en français, restait à nos catalogues. Eurodisc a donc raison de lancer cet enregistrement réalisé en allemand sous la direction du plus grand spécialiste actuel de Lehár et de la musique viennoise, Robert Stolz. La musique de Lehár est trop célèbre pour qu’il faille la commenter. Soulignons peut-être que l’orchestration est ici plus importante que pour d’autres ouvrages du même type, et que le rôle principal, celui du prince Sou-Chong, nécessite une voix de ténor particulièrement solide. Les spécialistes habituels de l’opérette  ne s’y hasardent qu’avec prudence, et de forts ténors d’opéra aiment à y déployer toute leur puissance. C’est Rudolf Schock qui, avec un style irréprochable, incarne le héros de l’histoire. Le timbre est large, généralement beau, même si certains aigus ne sont plus tout à fait aussi faciles et justes qu’autrefois. M. Schramm est Lisa. C’est une vraie voix d’opérette, légère, fruitée, très musicale avec de jolis aigus, et juste ce qu’il faut de vibrato ; pas de nasalité excessive et beaucoup de charme. Liselotte Schmidt aussi est très bien employée dans le rôle de Mi. La direction de Stolz donne à tout l’ouvrage une couleur et un rythme d’une incroyable jeunesse. Un petit regret, pourtant : les dialogues parlés ne se situent jamais sur le même plan sonore que les parties chantées, ils sont toujours plus présents. Cela rompt la continuité dramatique et accentue les aspects artificiels de ce mélange des genres. Ce n’est qu’une ombre légère à un tableau coloré et séduisant.

G. M. - HARMONIE - Juin/Août 1974.

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Les plus belles valses du monde (BASF 20.22340-3).

Les plus belles polkas du monde (BASF 20.22411-2).

Une vie pour la Musique (BASF 22.22529-1).

Le dernier représentant de la tradition viennoise, le serviteur fidèle des Strauß, des Lehár, Waldteufel et autres Ziehrer, l’inamovible sourire d’un monde tourmenté. Deux disques plus un album pour se souvenir d’un chef disparu, pour s’inventer son petit Prater à soi, se glisser dans un uniforme somptueux pour flirter avec les jolies viennoises ou parader dans les bals de la haute société. Une musique pour les théories du désœuvrement les mieux au point.

HIFI STEREO - Octobre 1975.

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Das Goldene Marsch-Album (BASF 29.22116-4).

De la « Marche de Radetzky » à « Stars and Stripes », en passant par la « Yorkshire Marsch » de Beethoven, tout un paquet de marches du temps de Guillaume II, plus (berk) « Alte Kameraden ». Tout un programme montrant quand même d’autres qualités que les guerrières marches françaises du style « T’auras du boudin » et une certaine musicalité germanique qu’il faut bien reconnaître, quand c’est pour un bon motif. Une interprétation bon enfant de Robert Stolz, un peu uniforme (ben alors !) donc. Déplorons les 2’40" de la Marche du Colonel Bogey (Rivière Kwai, kwâ). Pour jouer avec ses petits soldats de plomb, ou sonoriser les querelles de ménage de façon un peu virile.

D. L. -  HIFI STEREO - Octobre 1975.

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James Last joue Robert Stolz (Polydor 2371 768).

Voici une création de fin 1977... A l’égale de celle des plus prestigieux compositeurs de musique de divertissement contemporains ou du siècle dernier, la popularité, même posthume, de Robert Stolz, est telle que les orchestrateurs modernes sont tentés de reprendre les airs marquants ou méconnus de son répertoire. C’est ce qu’a fait James Last en réalisant à sa manière, très personnelle, mais avec tact et talent, une indéniable métamorphose, dans l’ensemble d’assez bon goût, de l’écriture originale de Robert Stolz. Je pense que, tel que je l’ai connu, le compositeur n’aurait pas désapprouvé de telles adaptations pour la plupart en pots-pourris. Elles sont riches de couleurs, d’élans, de rythmes, de timbres caractéristiques. Les cordes chantent magnifiquement, dans l’atmosphère traditionnelle et féérique de l’opérette, et les cuivres donnent leur note de dynamisme juvénile plus actuel.

Pierre-Marcel ONDHER - DIAPASON - Octobre 1978.

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Album « Vienne en flânant » - Edition du centenaire (Eurodisc 300 111).

Voilà cinq ans que le grand chef d’orchestre et compositeur autrichien nous a quittés. Peu de carrières ont été aussi remplies que la sienne car il travailla jusqu’au bout. Il nous laisse quelques enregistrements de valses et de polkas qui restent un modèle du genre. Il n’y a que lui, et Swarowski, pour donner cette sonorité enveloppante, cette pulsation aérienne et inimitable nécessaires à l’interprétation des œuvres de Strauß, Lanner et autres viennois. Pour le centenaire de sa naissance, voici un bel échantillon de son art avec, en hommage, des extraits de ses opérettes et comédies musicales comme « Parade de printemps », « Deux cœurs, une valse », « Quand fleurissent les violettes ».

Georges HILLERET - TELE 7 JOURS - Mars 1981.

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Johann Strauß II - Valses (RCA VD 877742).

Pour faire patienter (peu de temps encore) les « fans » du Professeur Stolz : un modeste avant-goût de la version CD de l’historique coffret Ariola « L’Age d’Or de la Musique Viennoise ». Bien sûr, cette gravure, faite uniquement des six plus célébrissimes grands classiques (usés jusqu'à la corde) des Valses de Strauß ne peut intéresser que : soit les tout-débutants discophiles, soit les collectionneurs nantis, systématiquement à la recherche de discographie intégrale (et éventuellement comparée) du compositeur. Cela mis à part, on est toujours heureux de retrouver la « manière » si personnelle de Robert Stolz, sa souplesse, sa chaude sensibilité, son charme (empreint des fastueux accents de l’opérette viennoise).

Pierre-Marcel ONDHER - COMPACT - Septembre 1988.

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Collection « Wiener Musik »   (12 CD Eurodisc 258 656 à 258 667).

Grand Prix Académie Charles Cros 1974.  

Palmarès 1974 Académie du Disque Français.

« Un tour à Vienne »

«Vienne, c’est la valse. La valse, c’est Johann Strauß. Johann Strauß, c’est Robert Stolz. L’équation ainsi posée, on ne peut que se réjouir de voir reparaître en douze CD à prix moyen l’anthologie parue au tout début des années 70 car, non contente de faire la part belle à la famille Strauß, elle n’oublie pas Joseph Lanner, le précurseur, les Labitzky, Gungl, Fahrbach, Komzak, consacre tout un CD à Carl Michael Ziehrer, et se clôt avec Stolz compositeur après un détour par Heuberger, Oscar Straus, Lehár, Fall et Kalman. Inutile de dire le plaisir que prendront les amateurs d’opérette et de musique dite légère, et les découvertes qui les attendent. Un seul regret (de taille) : la médiocrité du texte d’introduction. Quant à l’interprétation de Stolz (à la tête de l’Orchestre Symphonique de Vienne et de l’Orchestre Symphonique de Berlin), elle est telle qu’il l’a souhaitée, vivante, entraînante. « Si je ne ressens rien dans mon cœur, la musique n’atteindra pas les auditeurs ; on ne convainc que si l’on ressent et croit soi-même ». Rien à ajouter.

Michel PAROUTY - DIAPASON - Septembre 1988.

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Collection « Operetten Zauber  » (Eurodisc 74321 21344 2 à 21363 2).

Suppé, Kalman, Lehár, Millöcker, aucun ne manque à l’appel ; et c’est bien sûr Johann Strauß junior qui ouvre le feu. Maître d’œuvre de dix-sept titres sur vingt, l’infatigable Robert Stolz, chef mais aussi compositeur, héros incontesté de cette série économique « Operetten Zauber » aux pochettes joyeusement kitsch. Les voix fraîches de Margit Schramm, Lotte Schädle, Mimi Coerste, Sylvia Gestzy, Melitta Muszely, Hilde Güden, Renate Holm et Anna Moffo l’accompagnent dans la plus pure tradition viennoise. Charmant, malgré l’absence de livret, de texte de présentation et de date d’enregistrement.

Michel PAROUTY - DIAPASON - Mars 1995.

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Der Zigeunerbaron (2 CD RCA  74321 65989 2).

Die Fledermaus (2 CD RCA  74321 65990 2).

Faut-il avoir longtemps respiré l’air de Vienne pour comprendre ce qui constitue l’identité complexe des musiques de Johann Strauß, père et fils ? Si tel est le cas, Robert Stolz (1880 - 1975) présente toutes les recommandations requises, et plus encore.

Au cours de sa longue vie, il a illustré mieux que quiconque un certain art de vivre heureux, entre valses et csardas. Que ce soit comme compositeur ou comme chef d’orchestre, il a jusqu'à Hollywood en passant par Berlin, Londres ou Paris, défendu sans cesse l’image d’un Danube idéalement bleu. En 1899, il avait rencontré Johann Strauß (dont on commémore cette année le centenaire de sa disparition), peu de temps avant qu’il ne meure et, plus tard, il devait hériter de sa baguette d’argent, qu’avait possédée avant lui Franz Lehár. Au pays des muses légères, cela vaut tous les insignes de royauté.

On s’en rend compte immédiatement, à l’écoute des enregistrements qui nous reviennent aujourd’hui du Baron tzigane et de la Chauve-Souris, réalisés tous deux en 1964. Comme Josef Krips dans un autre domaine, il aborde ces musiques du second des Strauß, avec un naturel et une élégance qui ne s’explique pas seulement par l’étude. Ce langage est avant tout celui du cœur, liés à des souvenirs, à des intuitions, à des rencontres intimes.

A la différence de Karajan ou d’Harnoncourt, on ne trouvera pas, avec lui, le souci d’aller plus loin que ce que stipulait une tradition parfois fantaisiste. Pas de musicologie savante donc, mais la défense des évidences acquises. Cela nous vaut des Strauß plus légers que graves, où dés l’ouverture le ton est donné, avec le souci de rendre à l’orchestre toute la souplesse requise. On est bien dans un théâtre et jamais l’on oublie d’apporter du nerf à l’action, tout en accompagnant - sans jamais les brusquer -, une équipe de chanteurs que l’on sent rompus aux subtilités de ce répertoire.

Par rapport à d’autres affiches en apparence plus prestigieuses, la distribution vocale de ces enregistrements peut paraître relativement modeste. Qu’on y regarde de plus près et l’on trouvera, ici et là, une vérité de ton qui ne s’obtient pas si facilement dans un studio, où se croisent des célébrités venues d’ailleurs. Le point le plus faible est Rudolf Schock, dont la notoriété était alors très grande en Allemagne et en Autriche, grâce en particulier au cinéma et à la télévision. La voix ne peut plus dissimuler alors certaines duretés, et aussi bien Barinkay qu’Eisenstein pâtissent de ces incarnations en force.

Mais, dans le Baron tzigane, Eberhard Waechter (Homonay), Benno Kusche (Zsupan) et Elisabeth Schärtel (Czipra) peuvent largement servir d’exemples, tandis que Lotte Schädle (Arsena) et, plus encore, Erzebeth Hazy (Saffi) ne sont en rien déplacées dans cet ensemble très homogène. Signalons, dans le personnage secondaire de Mirabella, Hilde Konetzni, qui fut la Sieglinde de Furtwaengler à la RAI et l’une des interprètes « historiques » de Richard Strauss.

Pour la Chauve-Souris, c’est plus la vie de l’ensemble qui s’impose que les qualités individuelles. Retenons tout de même la charmante Adele de Renate Holm, et regrettons qu’il manque à Wilma Lipp l’abattage supérieur qui fait les très grandes Rosalinde. Inutile de dire que dans ces deux opérettes que dirige Robert Stolz, l’esprit viennois (ou austro-hongrois dans le cas du Baron tzigane) est respecté jusque dans les accents, jusque dans les dialogues, réduits ici et là à leur strict minimum.

OPERA INTERNATIONAL - Octobre 1999.

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Der Zigeunerbaron (2 CD RCA  74321 65989 2).

Die Fledermaus (2 CD RCA  74321 65990 2).

Robert Stolz est à lui seul une tradition viennoise de l’opérette - mais qui englobe Lehár, et Stolz lui-même évidemment. La main pour faire aller la valse et le galop, et pour équilibrer l’ensemble aussi, il l’a. Mais les individualités pour composer ces ensembles, les a-t-il encore ? Otto Schenk en Frosch, le merveilleux Nicolai en Falke font ressortir davantage encore ce qu’il y a d’ordinaire, un peu usé parfois dans le chant de Mmes Lipp et Holm, et le Schock à tout faire ne met plus jamais aucun de ses personnages au-dessus du convenu (en contraste le timbre d’Elisabeth Steiner en Orlofsky intéresse). Du moins tout le monde dans Fledermaus est-il viennois ! Et l’on sera curieux de la quantité de musique (dont de l’inédit) jouée au bal du Prince. Clairement, ici (à la différence de Karajan à la Staatsoper) Stolz se considère lui-même comme l’hôte d’honneur !

Ambiance moins viennoise pour le Zigeunerbaron, où une mamzelle Hazy qui n’a pas laissé de nom assure la couleur locale (un peu stridente) en Saffi. Schock plus durci laisse à des silhouettes (mais quelles !) tout ce qu’on trouvera de classe à ce Baron - Wächter, Hilde Konetzni en Mirabella, Kusche, Schmitt-Walter, du beau monde qui ne nous fait pas beaucoup de beau chant. Historique si l’on veut, mais pour les congés payés de l’opérette viennoise.

André TUBEUF - DIAPASON - Octobre 1999.

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Stolz : « Waltzing in the Clouds » (BBC Music WMEM 0043).

Robert Stolz (1880-1975) was a remarkable man and a talented musician in the field of Austrian light music. As a child he grew up in a home where Brahms, Bruckner, and Johann Strauss II were frequent guests. At 16 he graduated from the Vienna Conservatory and promptly obtained a series of conducting posts that culminated with his appointment to the Theater an der Wien, Austria's top post for operettas. While there he conducted premieres of dozens of operettas by Lehár, Kálmán, Fall, and others. In 1905 he helped Lehár prepare for the premiere of The Merry Widow. He then conducted the next 500-plus (!) performances of the masterpiece.
By this time he was also composing a long series of operettas that had great popularity in Austria and Germany. In the late 1920s, one of these--Two Hearts in Three-Quarter Time--became the first European sound film. During World War II he fled to the United States and wrote soundtracks for a number of Hollywood films. In the last three decades of his life he returned to Austria and spent many hours in the recording studios making historically important discs of Viennese waltz music (20 Eurodisc LPs) and much of his own music, as well as recordings of operettas including The Merry Widow.
Recordings of his music continue to flourish in Central Europe, but few are available here or in the English-speaking world in general. Thus this CD takes on special interest, even if Julia Migenes's soprano voice is not the greatest. At least tenor Sebastian Reinthaler is quite satisfactory. The 19 selections include some of Stolz's best known. There are marches and waltzes such as Greetings from Vienna, Spring Parade, Viennese Café Waltz, and the Foxtrot from Venus in Silk. Among the arias and duets are the title song from Two Hearts in Three-Quarter Time, "Whether Blond or Brunette" from I Love All Women, and "Good-bye" written for White Horse Inn.

John BAUMAN - BLUES (USA) - Février 2000.

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Cycle « 20 Blumenlieder » (CPO 999 728-2).

Que la perception de la découverte d'une œuvre puisse être largement influencée par l'interprétation apparaît évident . Un CD absolument charmant nous en apporte la preuve. Alors que nous avions apprécié sans plus les Blumenlieder opus 500 de Robert Stolz par Brigitte Lindner chez MDG (voir n°134) nous tombons deux mois après sous le charme de ces mélodies faciles d'accès et délicieuses grâce à la voix toute enveloppante de Dagmar Schellenberger. Tout change : là où Brigitte Lindner nous livrait un "état des lieux" des partitions, Schellenberger incarne chaque fleur, sculpte chaque climat. Du coup le disque devient un vrai plaisir pour amateurs de chemin de traverse dans le long flot sérieux de la mélodie allemande. Le soutien pianistique efficace de Shelley Katz fait le reste.

Recommandé par REPERTOIRE - Juin 2000.

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Cycle « 20 Blumenlieder (CPO 999 728-2).

Written between December 1927 and April 1928, this cycle of 20 songs is quite unlike anything usually associated with Robert Stolz. In a direct line from the Viennese art songs of such composers as Schubert, it more than stands the comparison. It is a gem.
Stolz wrote the Flower Songs following the collapse of a theatrical venture. He had bought a theatre in Vienna to showcase his third wife's talents but the show folded, she ran off with one of the actors and he was declared bankrupt. Seeking refuge in Berlin, he slaved to pay off his debts writing songs, cabaret numbers, operettas and film scores. As light relief, he decided to set some poems by Bruno Hardt-Warden, the librettist of his only opera, The Rose of the Madonna. Each poem is devoted to a specific flower. Some are atmospheric, some tell stories. Stolz brilliantly captures the mood of each. The cycle is given a stylish performance by German soprano Dagmar Schellenberger and Canadian pianist Shelley Katz.

Four bonus tracks include two charming Christmas songs and the Ave Maria Stolz wrote on the prompting of Toscanini. Why this music is not better known is a mystery. This CD should put that right.

Richard FAWKES - Amazon.co.uk.

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« Frühling in Wien » (MDG 641 0938-2).

For a long time the only Robert Stolz readily available on CD was of operetta numbers on compilations of singers such as Tauber or Jan Kiepura. Now comes this new German CD of songs and orchestral pieces. Four songs have been recorded before (including "You Are the Emperor of My Heart" from Der Favorit) but the majority here are of less familiar though no less representative pieces. There are Viennese songs, songs from operettas, orchestral evocations of Vienna, a birthday polka, even a 1972 March for the United Nations. The fresh-voiced, Munich-born soprano Brigitte Lindner sings very attractively and with evident enjoyment, while Austrian conductor Herbert Mogg gives the accompaniment a true Viennese lilt. If you're wanting to find out just why Stolz was at the top of his musical tree for more than five decades, this is a very good place to start.

Richard FAWKES - Amazon.co.uk.

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« Best loved Melodies » Vol. 2 (EMI Classics 5 67463 2).

In the late 1960s and early 1970s, veteran Austrian composer Robert Stolz (who died in 1975 aged 94) made a series of recordings of his music using some for the finest singers of operetta then around, artists like Nicolai Gedda, Anneliese Rothenberger, Wolfgang Anheisser (the German baritone who was killed in a stage accident) and Heinz Hoppe. It is these recordings which provide the bulk of tracks on this two-CD compilation. Two younger opera singers, Thomas Hampson and Lucia Popp, feature in recordings made with Franz Welser-Möst and Neville Marriner--Hampson giving a first-class treatment to two film songs and Popp singing a wonderfully evocative "You Are the Emperor of My Heart", from the 1916 flop Der Favorit.
Stolz was prolific and also versatile, as this wide-ranging selection shows. A master of melody, his songs and arias come up as fresh as ever with Gedda, in particular, singing a haunting "Du, Du, Du" from Wild Violets. Stolz may be relatively unknown today but this timely recording should go a long way towards convincing people that he was a major composer.

Richard FAWKES - Amazon.co.uk.

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Josef Lanner - Walzer, Ländler, Tänze (RCA Red Seal 74321 84145 2).

During the 1960s the veteran Robert Stolz (all these recordings were made between the ages of 86 and 91) set down an extensive programme of Viennese operetta and dance music for Eurodisc, issued in the UK by World Record Club. Though RCA tell us nothing of the provenance of the present recordings I take it that they derive from that series. At the time it was a penny-in-the-slot critical reaction to look on Stolz as a series B figure. Composer of numerous operettas which are not remembered in the way those of Lehár and Kalman are, he recorded in Berlin and Vienna, but with the Symphony Orchestras not the Philharmonics, and for  lesser recording companies (happy though RCA are to put them out now). Conventional wisdom had it that he was OK in polkas and marches but could be heavy-handed with a waltz. Perhaps because in the intervening years some great names have given us a number of fairly lugubrious New Year's Day concerts, I must say this CD doesn't bear out these old prejudices at all. Listen to the really sizzling start of Die Kosenden; such a capacity to galvanise an orchestra would be remarkable at any age, let alone 90. And hear how beautifully sprung the waltz accompaniment is when it starts, and how it never flags. What I will say is that these are performances for the dancing-floor as much as for the concert-room. Stolz may make the odd schmaltzy up-beat, he may sometimes sidle into a new section, but once the dance has started he keeps it going pretty steadily. These are less inflected performances than we usually hear today, and there's reason to suppose they may be the more authentic for that. Far from being a dull dog (and in any case he could be both vital and graceful as required) Stolz upheld a tradition which we ignore at our peril.

The recordings are rather close but have plenty of brilliance, so this is the ideal opportunity to hear Lanner as a change from Strauss. Lanner was the big rival to Strauss Senior, and neither of them was quite on the level of Johann Strauss the younger. It's delightful stuff, with some striking instrumental touches, but don't expect to carry the tunes in your head for days after as you do with the best of Johann Strauss II (except, perhaps, for the perky little tune from the Steyrische Tänze which found its way into Stravinsky's Petrushka).

Christopher Howell - Amazon.com.  

Comparatif Boskovsky / Stolz

Critique comparée des deux CD consacrés à Joseph LANNER et publiée par Amazon US à l'occasion de la parution de celui de Willi Boskovsky à la tête de l'orchestre Johann Strauss de Vienne (EMI CLASSICS CDM 5 74372 2).

"Musical politics can be about as nasty as the other sort. Willi Boskovsky was born in 1909, joined the violin section of the Vienna Philharmonic in 1932, became a co-leader in 1939 and took over the traditional New Year's Day Concerts after the death of Clemens Krauss in 1954. With his natural style and elegance (conducting from the violin) he seemed the ideal person to take the New Year's Day Concerts out of the confines of Austria and into the world of Eurovision, and by the late seventies it looked as if he would be conducting them for all eternity. But he committed the unpardonable sin of falling ill before the 1980 concert and was replaced by Lorin Maazel. In other walks of life a person who falls ill and then gets better goes back to work afterwards, but when there is a Vienna New Year's Day Concert at stake the sin is evidently too great. For the rest of his life (he died in 1991) he remained active as a recording artist (it would be interesting to know how many names the Vienna Johann Strauss Orchestra and the Vienna Philharmonic had in common) and conducted his New Year's Day Concerts where and when he could. Unfêted, unheralded, he turned up in Milan to conduct one New Year's Eve during this last decade, while in Vienna Maazel continued for a few years, until the traditional event became a catwalk for great contemporary names, some of them singularly unsuited to the repertoire (I don't refer to the two legendary concerts conducted by Carlos Kleiber). I don't know who or why, but there was skulduggery here, mark my words.

Still, at least Boskovsky got to conduct the Vienna Philharmonic. I don't know if  Robert Stolz, whose Lanner CD I reviewed a few months ago (BMG 74321 84145  2), ever conducted it in his long life (1880-1975), but in Viennese eyes he was a conductor for the Symphoniker, not the Philharmoniker. And, while Boskovsky recorded for Decca and EMI, Stolz (even if the disc is now on BMG) recorded for smaller organisations. Politics again?

Six items out of twelve are common to both discs, so how do the two men compare?

Boskovsky was a violinist and the violins of the orchestra always love it when one of their own turns to conducting so that the bowing instructions issued from the rostrum make sense for once. Other parts of the orchestra call them "top-liners". A Pavlov-dog reaction on my part, maybe, but the cap does seem to fit here. All the melodies are turned with elegance and style, while the accompaniments are neatly dosed but always in the background. It's pleasant, "schön" in the best Viennese chocolate-box way, but a shade bland. Perhaps the Vienna Philharmonic had a point in thinking it was time a conductor with a bigger personality took over.

Stolz was a composer and he shows much more interest and awareness in how the music is made. Let me give a few examples of what this means in practice. When the waltz proper starts in Hofball-Tänze you scarcely notice the counter-melody in the lower strings in Boskovsky's performance. Stolz has the two melodies dialoguing with each other like real counterpoint, and how much more characterful it sounds. Yes, he is a little slower, but he uses this to bring out details Boskovsky brushes over. His waltz rhythms are chunkier (this is particularly noticeable also in Die Werber) but always alive, never heavyhanded. Listen, too, to the introduction of Der Romantiker. The violins dig into their melody with real passion and Stolz uses the chugging strings (kept well in the background by Boskovsky) to give a sense almost of symphonic movement. The wind chords in this introduction are not just played but Stolz seems to be probing into them, bringing out chromatic lines or harmony changes. What this all amounts to is that the music itself seems to have greater stature under Stolz.

One curious feature is that in Die Romantiker and in Pesther-Walzer Stolz includes a harp part, and enjoys its colouristic effect to the full. There is no harp at all in the Boskovsky performances, but I am not able to say whether it is an optional extra sanctioned by Lanner himself. I am sure he would have appreciated it anyway.

I gave considerable praise to the Stolz disc. In retrospect, perhaps I should have praised it more highly still. I don't want to suggest that Boskovsky is actually bad, and I certainly enjoyed the six pieces where I didn't have Stolz performances for comparison, but since the non-specialist listener will presumably want only one of the discs then the Stolz is the one to get, even if it is more fiercely recorded. Honours are about even for the booklet notes."

Christopher Howell

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« Wiener Musik ».

Dans le numéro de décembre 2005 de la revue CLASSICA, une page est consacrée aux « coffrets pour mélomanes ». L'article se termine par la critique du coffret « Wiener Musik » d'ailleurs reproduit en photo.

« Dans un genre nettement plus festif, on ne saurait non plus manquer le roboratif coffret de 12 CD entièrement consacré aux divines viennoiseries des Johann Strauß père et fils, Ziehrer, Lanner et quelques autres emmenés avec tout le chic inimitable et indigène de Robert Stolz dirigeant rien moins que les Symphoniques de Berlin et de Vienne. Près de 14 heures de valses, polkas, galops, quadrilles et autres csardas ! » Note 8/10.

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